Depuis plusieurs années, le GECC travaille avec le Parc Naturel Marin d’Iroise (PNMI) pour le suivi et l’étude des grands dauphins de l’archipel de Molène et de la chaussée de Sein. Fruit de cette collaboration, le Master 2 de Valentine André apporte de nouveaux éléments pour la connaissance de ces deux populations sédentaires.
Les résultats montrent que les effectifs s’élèvent à une soixantaine d’individus pour Molène et à une trentaine pour Sein de 2014 à 2016 et que ces effectifs sont stables durant cette période. Le taux de survie adulte, calculé pour la première fois pour ces deux populations, se situe quant à lui à 98.4% [95.3% – 99.5%] pour Molène (pour les années 2006 à 2016) et à 97.6% [92.8% – 99.2%] pour Sein (pour les années 2009 à 2016).
Cette étude met en évidence la très nette augmentation du nombre et de la qualité des données au fil des ans, due en partie à la mise en place d’un suivi régulier par les agents du PNMI. Elle montre également les limites du jeu de données actuel et propose des recommandations simples pour aller plus loin dans la connaissance de ces populations, telles que :
- l’intensification du travail de terrain en mai, juillet et septembre,
- l’optimisation de la prise de données en mer (l’enregistrement du tracé GPS du bateau, prises de photographies de groupes et qui mettent en évidence les associations entre certains individus de la population, etc…),
- la gestion des données collectées via une base de données partagée pour sauvegarder les photographies et les informations relatives aux sorties de terrain. Dans ce contexte, les outils numériques embarqués, tels que l’application OBSenMER développée par le GECC, offrent un véritable gain de temps et une sécurité accrue dans la sauvegarde immédiate des données. A l’heure de la révolution numérique, ces outils sont incontournables pour le suivi des grands dauphins.